Road-trip à deux en Espagne du nord, 1

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Dans la vie civile, Florence est ma cheffe. Comme elle a une fâcheuse tendance à ne jamais décrocher du boulot, même pendant ses vacances, j’ai eu l’idée saugrenue de lui proposer une balade ensemble pour une semaine, avec une condition : pas plus de deux heures de téléphone portable par jour. A ma grande surprise elle a accepté, et nous voici parties toutes les deux en direction de l’Espagne nord.

Bon, ça ne pouvait pas commencer tout simplement. A 10 h 30 dimanche, appel de détresse : Florence ne trouve pas mon chez-moi, l’appli mobile la fait tourner en rond, ou plutôt en triangle, depuis un quart d’heure. On n’était pas loin, un peu de radio-guidage et tout rentre dans l’ordre. Un café et nous voici parties à bord du fidèle Jojo III (si vous suivez ce blog, vous comprenez ; si vous ne comprenez pas, suivez ce blog).

Il est onze heures. Il serait bon d’estimer notre heure d’arrivée à notre première destination, j’attrape le téléphone : mort. Mort de chez mort. Il était encore en vie il y a une demi-heure, et là, encéphalogramme plat sans préavis. Mort subite du téléphon. Dommage : tous les itinéraires, les réservations, les projets de randonnées etc. étaient enregistrés dessus. Il faut vous dire que Florence est connue pour avoir un fluide négatif avec les outils électroniques. Même les miens, apparemment. Qu’à cela ne tienne, nous allons modifier le programme de la journée de lundi.

Mais revenons à dimanche, jour 1/5 de ce voyage. Nous avons réservé un gîte à Ustaritz. Arrivées sur place, personne. Florence téléphone : « mais je vous ai envoyé les consignes par mail ». Oui, sauf que je n’ai aucun moyen de consulter mes mails. Nous arrivons à entrer, le lieu n’est pas idyllique, besoin d’un sérieux rafraîchissement mais c’est pour une nuit.

Il est encore tôt, nous allons donc visiter un peu le pays de Labourd : Cambo, son église avec la triple tribune en bois, commentaires sur les rites funéraires en Labourd. Le bas Cambo, son fronton, son pont romain. Espelette, découverte d’une serre pleine à craquer de plants de piments d’Espelette (preuve qu’il s’agit bien d’une production locale) et crunch de Flo pour la maison du producteur, un verre et quelques bricoles à picorer en terrasse, Ainhoa au soleil couchant, commentaires sur les stèles discoïdales. Quelques photos ? Voici.